Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/303

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n’entrait qu’une affection pure et désintéressée. Sa tante eut soin de lui écrire et de lui transmettre les nouvelles qu’elle recevait par Edmond. Les souffrances que lady Bertram ne voyait pas, avaient peu de pouvoir sur son imagination ; et ses lettres témoignaient peu d’inquiétude, jusqu’à ce que Thomas fût transporté à Mansfield, et qu’elle eût vu de ses propres yeux le changement qui était fait dans ses traits. Une lettre qu’elle avait préparée pour Fanny, fut alors terminée dans un style différent, avec le langage d’un sentiment réel. Alors elle écrivit comme elle aurait parlé.

« Il vient d’arriver, ma chère Fanny, on vient de lui faire monter l’escalier ; et je suis si effrayée de l’avoir vu, que je ne sais plus ce que