Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/325

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était impossible de bannir cette lettre de sa pensée, et elle ne pouvait confier à personne l’anxiété qu’elle éprouvait.

Le lendemain vint, et aucune nouvelle lettre ne parut. Elle ne put penser à autre chose de toute la matinée ; mais l’après-midi, lorsque son père revint avec le journal, comme à l’ordinaire, elle s’attendait si peu à recevoir quelque éclaircissement par cette voie, que, pour un moment, cet objet était sorti de sa pensée.

Son père lut son journal, pendant que madame Price se plaignait, comme à son ordinaire, de ce que la table sur laquelle on devait servir le thé, ne fût pas nettoyée. Fanny fut tout-à-coup tirée des réflexions dans lesquelles elle était plongée,