Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/337

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pressée sur son cœur, tandis qu’il prononçait d’une voix émue ces paroles : « Ma Fanny…, mon unique sœur…, ma seule consolation désormais. » Elle ne pouvait articuler un seul mot, et pendant quelques minutes, il fut obligé de garder le même silence.

Il fit un effort sur lui-même, et demanda à Fanny si elle était prête, si Susanne venait. Ces questions furent faites rapidement. Son grand objet était de partir aussitôt que possible. Lorsqu’il pensait à Mansfield, le temps était précieux, et la situation de son esprit ne lui faisait trouver de soulagement que dans le mouvement. Il fut arrêté que, dans une demi-heure, la voiture serait à la porte, Fanny ayant dit qu’elle serait prête dans cet espace de temps,