Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/357

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s’aperçut que je la blâmais. Avec un air plus sérieux et une voix plus grave, elle ajouta ; « Je ne veux pas défendre Henri aux dépens de votre sœur… » Elle commença ainsi, Fanny ; mais je ne puis vous répéter de quelle manière elle continua. La substance de ses paroles fut une grande irritation contre la folie de son frère et de ma sœur. Elle reprochait à son frère de se laisser entraîner par une femme qu’il n’avait jamais aimée, à renoncer à celle qu’il adorait ; et à la pauvre Maria, de sacrifier une si brillante position, pour se jeter dans de pareilles difficultés, dans l’idée d’être aimée réellement par un homme qui avait depuis long-temps manifesté son indifférence pour elle. Jugez, Fanny, de ce que je devais éprouver en entendant miss