Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/381

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à Mansfield. Elle n’avait pu se faire aimer de ceux mêmes qu’elle aimait davantage ; et depuis la fuite de madame Rushworth, son caractère avait été dans un tel état d’irritation, que tous les habitans de Mansfield la regardaient comme un fléau. Fanny elle-même ne put donner une larme à sa tante Norris, même quand elle fut partie pour toujours.

Julia, moins flattée, moins caressée par sa tante Norris que Maria, avait dû à cette différence de s’être un peu mieux conduite que sa sœur. Elle s’était habituée à penser qu’elle était un peu inférieure à Maria, en beauté et en agrémens. Elle avait mieux supporté qu’elle la contrariété de l’indifférence de Henri Crawford ; et elle commençait à ne plus penser à lui, lorsqu’il avait renouvelé ses