Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/385

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vanité. Avec peu d’amour pour Maria, et sans aucune inconstance d’esprit à l’égard de Fanny, il se trouva entraîné, par l’imprudence de la première, à fuir avec elle, parce qu’il ne pouvait faire autrement. Il regretta Fanny dans ce moment-là même et la regretta encore bien plus vivement quand le fracas de cette intrigue fut passé, et qu’il eut appris, au bout de peu de mois, à apprécier le contraste qu’il y avait entre Maria et le caractère doux, la pureté d’esprit et l’excellence des principes de Fanny. Il ne put jamais se consoler d’avoir troublé la paix d’une famille respectable, d’avoir perdu l’ami le plus estimable qu’il eût connu, et la femme qu’il avait aimée avec le plus de raison et de passion.

M. et Mme  Grant, après l’évène-