Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/77

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« J’entends ! dit son oncle en l’interrompant ; votre tante Norris a toujours été de l’opinion que les jeunes gens devaient être élevés sans mollesse. Elle peut avoir raison, mais il doit y avoir de la modération en tout : j’ai trop bonne opinion de vous, Fanny, pour supposer que cette conduite vous inspire du ressentiment. Mais laissons ce sujet ; asseyez-vous, ma chère, il faut que je vous parle pendant quelques minutes : je ne vous retiendrai pas long-temps. »

Fanny s’assit, les yeux baissés, et rougissant. Après un moment de silence, sir Thomas commença : « Vous ne savez peut-être pas que j’ai reçu une visite ce matin… À l’issue du déjeûner, M. Crawford est venu me trouver dans ma propre