coup à ces miniatures et on les a laissées disposées exactement comme elles l’étaient de son temps.
Elizabeth comprit alors pourquoi la miniature de Wickham se trouvait là parmi les autres.
Mrs. Reynold appela leur attention sur un portrait de miss Darcy à l’âge de huit ans.
— Miss Darcy est-elle aussi bien que son frère ? demanda Mrs. Gardiner.
— Oui, madame, c’est une fort belle jeune fille, et si bien douée ! Elle fait de la musique et chante toute la journée. Dans la pièce voisine il y a un nouvel instrument qui vient d’être apporté pour elle, un cadeau de mon maître. Elle arrive demain avec lui.
Mr. Gardiner toujours aimable et plein d’aisance encourageait ce bavardage par ses questions et ses remarques. Soit fierté, soit attachement, Mrs. Reynolds avait évidemment grand plaisir à parler de ses maîtres.
— Mr. Darcy réside-t-il souvent à Pemberley ?
— Pas autant que nous le souhaiterions, monsieur ; mais il est bien ici la moitié de l’année et miss Darcy y passe toujours les mois d’été.
« Excepté quand elle va à Ramsgate, » pensa Elizabeth.
— Si votre maître se mariait, il passerait sans doute plus de temps à Pemberley.
— Probablement, monsieur. Mais quand cela arrivera-t-il ? Je ne connais pas de demoiselle qui soit assez bien pour lui.
Mr. et Mrs. Gardiner sourirent. Elizabeth ne put s’empêcher de dire :
— Assurément, ce que vous dites est tout à son honneur.
— Je ne dis que la vérité, et ce que peuvent vous répéter tous ceux qui le connaissent, insista Mrs. Reynolds.
Elizabeth trouva qu’elle allait un peu loin, et sa surprise redoubla quand elle l’entendit ajouter :