Page:Austen - Mansfield-Park.djvu/121

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il y eut moyen d’avoir une chaise et une tasse de thé pour Mr. Campbell. La conversation de ces messieurs s’anima et devint bruyante. Le moment du départ arriva ; William fit ses adieux ; tout le monde se mit en mouvement, car les trois petits garçons voulurent accompagner leur frère , malgré les objections de Mad. Price, et leur père sortit en même temps pour aller tendre la gazette à un voisin.

Fanny se flattoit qu’un peu de repos alloit succéder à tant d’agitation, mais la table à thé ne put être débarrassée qu’après que Rebecca en eut été sollicitée à plusieurs reprises ; et Mad. Price parcouroit la chambre en cherchant une manche de chemise que Betty découvrit enfin dans un tiroir de la cuisine, ensorte que rien ne paroissoit plus devoir troubler la tranquillité de la soirée. Mistriss Price eut alors le loisir de s’occuper de sa fille aînée, et de la questionner sur ses parens de Mansfield-Park. Un des premiers points sur lesquels sa curiosité s’exerça fut le gouvernement des domestiques. C’étoit le sujet éternel de ses doléances, et ce chapitre une fois entamé, il y en eut pour long-temps, car il la ramena sur ses griefs particuliers à l’égard de Rebecca, Susanne et Betty eurent