que son père lui fasse une pension de 100 liv. sterl. par an, et lui en assure cinq mille par son testament. Mr. Bennet se trouve trop heureux de sauver à ce prix la réputation de sa fille. Il soupçonne que son beau-frère a fait un sacrifice d’argent pour obtenir ce résultat, et se promet d’acquitter cette dette dès que cela lui sera possible. En attendant que le mariage se fasse, Mr. Gardiner retire sa nièce chez lui. Wickham satisfait ses créanciers et obtient de l’avancement dans un autre corps destiné au nord de l’Angleterre, sans qu’on sache la source de ses moyens).
Le jour fixé pour le mariage arriva. Miss Jane et Elisabeth étoient l’une et l’autre fort ébranlées, lorsque le moment approcha où l’on attendoit le retour de la voiture qui étoit allé chercher les époux ; elles supposoient à leur sœur le même sentiment qu’elles auroient eu à sa place. Mad. Bennet parut transportée de joie lorsqu’on entendit la voiture, son mari avoit, au contraire, l’expression la plus sombre.
La voix de Lydie se fit entendre dans le vestibule. La porte s’ouvrit, et elle s’élança dans le sallon d’un air gai et assuré. Sa mère s’avança à sa rencontre, et l’embrassa tendrement. Elle tendit la main à Mr. Wickham en lui souriant affectueusement, et les féli-