Page:Austen - Orgueil et Préjugé.djvu/116

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les envoyer à Brighton. C’est un endroit parfait pour accrocher des maris. Quel dommage, maman, que nous n’y soyons pas toutes allées ! »

C’est ce que j’ai toujours dit, mais personne ne m’écoute ici, » dit Mad. Bennet. Cependant, ma chère amie, je ne puis pas prendre mon parti de vous voir établie si loin de nous. Cela ne peut-il donc pas être autrement ? »

“ Oh, mon Dieu, non ! maman ; mais qu’est-ce que cela fait ? Je me réjouis bien d’être à Newcastle, vous viendrez me voir, avec papa et mes sœurs. Laissez-moi faire : je leur procurerai des danseurs convenables quand il y aura des bals. »

“ Cela seroit bien agréable, » dit la mère.

« Eh puis, quand vous partirez, vous me laisserez une ou deux de mes sœurs, et je parie qu’avant que l’hiver soit passé, je vous les rends mariées ? »

“ Je vous remercie pour ma part, » dit Elisabeth, mais je n’aime pas beaucoup votre manière de trouver des maris. »…

Le lendemain matin, Lydie étant seule avec ses deux sœurs aînées, leur dit : « vous n’étiez pas là quand j’ai raconté le mariage à maman et aux autres : il faut pourtant que je vous dise comment cela s’est passé, n’en êtes-vous pas bien curieuses ? »