Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 1.djvu/104

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nières, et les bons dîners de son oncle ; elle n’étoit donc point embarrassée pour s’adresser à Bingley, au sujet du bal. Elle lui rappela brusquement sa promesse, ajoutant qu’il seroit bien honteux qu’il ne la tînt pas. La réponse qu’il fit à cette attaque inopinée, flatta délicieusement les oreilles de Mistriss Bennet.

— Je suis tout prêt, dit-il à remplir mes engagemens, et lorsque votre sœur sera rétablie, vous fixerez vous-même le jour du bal. Mais vous ne voudriez sûrement pas danser pendant qu’elle est malade ?

Lydie assura qu’elle étoit parfaitement satisfaite.

— Oui, dit-elle, il vaut mieux attendre que Jane soit guérie, il y aura aussi plus de chances pour que le capitaine Carter soit de retour, et lorsque vous aurez donné votre bal, j’insinuerai aux officiers d’en donner aussi un à leur tour, je dirai au colonel que ce seroit une honte s’ils ne le faisoient pas.