Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/131

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une promenade, elle entendit tout-à-coup un tel bruit en bas, qu’on auroit pu croire que toute la maison étoit en confusion. Après avoir écouté quelques instans, elle s’aperçut qu’on montoit avec précipitation l’escalier et qu’on appeloit fortement ; elle ouvrit la porte et trouva Marie toute essoufflée, qui lui cria :

— Ma chère Elisabeth, dépêchez-vous et descendez dans la salle à manger ; il y a quelque chose qu’il faut que vous voyez, mais je ne veux pas vous dire ce que c’est ; dépêchez-vous !

Elisabeth fit quelques questions, mais ce fut inutile, Marie n’en voulut pas dire davantage, elles se précipitèrent dans la salle à manger qui donnoit sur le chemin, et elles virent deux dames dans un petit phaëton, arrêté à la porte du jardin.

— Ah c’est là tout ? s’écria Elisabeth ; je croyois pour le moins que toute la