Aller au contenu

Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

si effrayée qu’elle s’assit sur le bord de sa chaise, n’osant pas lever les yeux. Elisabeth qui n’avoit aucune émotion, put observer tranquillement les trois dames qui étoient devant elle. Lady Catherine étoit une grande femme assez forte, avec des traits prononcés qui avoient été beaux jadis, son abord n’étoit pas assez prévenant et ses manières assez engageantes pour faire oublier à ses hôtes l’infériorité de leur rang. Elle ne gardoit point un silence glacial, mais tout ce qu’elle disoit, étoit prononcé d’un ton si plein d’autorité et d’importance, qu’Elisabeth se rappela à l’instant l’opinion de Mr. Wikam, et les observations qu’elle fit elle-même, la convainquirent que Lady Catherine étoit bien telle qu’il la lui avoit dépeinte.

Après avoir bien observé la mère, en qui elle crut reconnoître quelques rapports avec Mr. Darcy dans le port et