Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/146

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élevées à la maison sans gouvernante ? Je n’avois encore jamais vu cela. Votre mère doit avoir été bien esclave tout le temps de votre éducation.

Elisabeth put à peine s’empêcher de rire en l’assurant que ce n’avoit point été le cas.

— Mais alors qui vous donnoit des leçons ? Qui vous dirigeoit ? Sans gouvernante ! Vous devez avoir été bien négligées ?

— Je crois que nous l’avons été comparativement à d’autres jeunes filles, qu’on ne quitte jamais des yeux. Mais celles de nous qui avoient le désir de s’instruire, en ont toujours eu les moyens. On nous a toujours exhortées à lire et à nous occuper, et nous avons eu tous les maîtres qui nous étoient nécessaires ; celles qui aimoient mieux ne rien faire, le pouvoient certainement.

— Ah ! il n’y a pas de doute, et c’est