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Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/189

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— Ce sont des questions bien positives ! Je ne puis pas dire que j’aie éprouvé des peines de cette espèce ; mais je puis souffrir du manque de fortune dans des choses d’une plus haute importance. Par exemple, les fils cadets ne peuvent pas se marier, comme ils le veulent.

— À moins qu’ils ne veuillent des femmes riches, et je crois qu’ils le veulent souvent.

— L’habitude que nous avons de dépenser, nous rend très-dépendans, et, dans le rang où je suis, il y a peu d’hommes qui puissent se marier sans avoir égard à la fortune.

Voilà pour moi, pensa Elisabeth, et elle rougit à cette idée ; mais, se remettant promptement, elle dit, d’un ton animé : — Et, je vous prie, quel est le prix courant d’un fils cadet de comte ? À moins que le frère aîné ne fût fort malade, je pense qu’on ne de-