Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/194

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Elisabeth ne répondit point ; son cœur se gonfloit d’indignation. Après l’avoir observée quelques instans, Fitz-Williams lui demanda pourquoi elle étoit si pensive ?

— Je réfléchis à ce que vous venez de me dire. La conduite de votre cousin n’est point conforme à mes idées ; comment pouvoit-il être juge dans une pareille circonstance ?

— Vous paroissez décidée à trouver son intercession presque trop officieuse.

— Mais, en effet, je ne vois pas quel droit avoit Mr. Darcy pour juger de l’inclination et des convenances de Mr. Bingley, et comment il pouvoit seul décider de quelle manière son ami devoit être heureux ? Au reste, ajouta-t-elle comme nous ne connoissons aucune des particularités de cette affaire, nous ne devons pas le condamner, et puis nous pouvons supposer qu’il n’y avoit peut-