Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/219

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hasard, que les assiduités de Bingley, auprès de votre sœur, avoient généralement fait espérer qu’il l’épouseroit, et il en parla même comme d’un événement presque certain, dont le moment seulement n’étoit pas encore fixé. Dès cet instant, j’observai attentivement la conduite de mon ami, et je vis que le sentiment qu’il avoit pour Miss Bennet, étoit bien plus fort que ceux que je lui avois vus jusqu’alors ; j’observois aussi votre sœur ; son air et ses manières étoient franches, gaies et prévenantes comme elles le sont toujours ; mais elle ne paroissoit pas éprouver un sentiment particulier pour lui, et je restois convaincu, par les remarques que je fis pendant cette soirée, que malgré qu’elle reçût avec plaisir la cour qu’il lui faisoit, elle étoit loin cependant de partager ses sentimens. Si vous n’avez pas été trompée, c’est donc moi qui ai été dans