qu’elle se trompe de toutes les manières, vous aurez fait votre devoir vis-à-vis d’elle, et vous ne vous inquiéterez plus.
— Mais, ma chère sœur, en supposant même tout ce que vous voulez, pourrai-je être heureuse en acceptant la main d’un homme, dont les sœurs et les amis désirent ardemment le mariage avec une autre personne ?
— C’est à vous à décider cela ; si après une mûre délibération, vous trouvez que le chagrin de désobliger ses deux sœurs, est équivalent, au plaisir d’être sa femme, vous devez en effet y renoncer.
— Pouvez-vous plaisanter ainsi ? dit Jane, en souriant foiblement, vous savez que, malgré le chagrin que leur désapprobation pourroit me donner, je ne saurois cependant pas hésiter.
— Je ne pense pas que vous en eussiez seulement l’idée car si c’étoit le cas, je n’aurois pas pitié de votre sort.