Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/99

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me persuader que je suis l’objet de l’amour de Mr. Wikam ; pourvu que je jouisse de sa société, je ne souhaiterai rien de plus. N’est-ce pas tout ce que l’on peut exiger de moi ?

— Peut-être vaudroit-il encore mieux ne pas l’engager à venir si souvent ici. Au moins, n’excitez pas votre mère à l’inviter.

— Comme j’ai fait l’autre jour, n’est-ce pas ? dit Elisabeth en souriant ; c’est vrai, je ferois mieux de m’en abstenir, mais ne croyez pas qu’il vienne souvent à l’ordinaire. C’est à votre occasion qu’il a été invité si fréquemment cette semaine ; vous savez que ma mère pense qu’il faut toujours avoir du monde pour amuser les amis que l’on a chez soi. Je vous promets de me conduire avec toute la sagesse et la raison possibles. À présent êtes-vous satisfaite ?

Sa tante l’assura qu’elle l’étoit, et