Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/12

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lui Mr. Darcy, étoient parfaitement d’accord avec ses propres expressions. Ainsi, les deux récits se confirmoient mutuellement. Mais, lorsqu’elle en vint au Testament, la différence étoit grande. Tout ce que Wikam avoit dit sur le bénéfice, étoit gravé dans sa mémoire, et en se rappelant ses propres paroles, il lui étoit impossible de ne pas voir qu’il y avoit duplicité d’un des deux côtés ; pendant quelques instans elle se flatta que son cœur ne l’avoit pas trompée ; mais, lorsqu’elle eut lu et relu l’abandon que Wikam avoit fait de ses prétentions au bénéfice, pour une somme aussi forte que celle de trois mille livres, elle fut forcée d’hésiter encore ; elle ferma la lettre une seconde fois et pesa chaque circonstance avec toute l’impartialité qu’elle put y mettre ; elle réfléchit sur la probabilité de cette transaction ; il y avoit assertion des deux