Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

auroit pu prendre des informations, elle n’y auroit jamais pensé ; sa contenance, le son de sa voix, l’aisance de ses manières, tout enfin dans son extérieur, lui avoit persuadé qu’il possédoit toutes les vertus. Elle s’efforçoit de se rappeler quelques traits de bonté, quelques preuves de probité et de bienfaisance qui pussent le soustraire aux accusations de Mr. Darcy, ou du moins qui pussent expier ces erreurs momentanées, dans lesquelles elle vouloit ranger ce que Mr. Darcy nommoit les vices de sa jeunesse. Aucun souvenir de cette espèce ne vint la soulager ; elle se représentoit Wikam avec tous ses agrémens, mais elle ne pouvoit s’appuyer d’aucun autre avantage plus essentiel que l’approbation générale de la société de Meryton, et les éloges qu’avoient obtenu ses manières prévenantes. Après avoir réfléchi long-temps elle continua sa lecture ; mais,