doivent pas avoir beaucoup d’argent ni l’un ni l’autre, et peut-être ont-ils eu l’idée qu’ils seroient mariés d’une manière plus prompte et plus économique à Londres.
— Pourquoi ce mystère ? Pourquoi leur mariage doit-il être si secret ? Ne voyez-vous pas, par le récit de Jane, que son plus intime ami ne croyoit pas qu’il eût l’intention de se marier ? Wikam n’épousera jamais une femme sans fortune, il ne peut s’en passer. Et quels charmes a Lydie, après ceux que donnent la santé, la jeunesse et la gaieté, qui puissent le séduire jusqu’à lui faire renoncer à la possibilité de faire un bon mariage ? Quant à la crainte d’être mal vu dans le régiment pour l’avoir enlevée et déshonorée, je ne puis en juger ; mais pour les autres considérations qui, dites-vous, auroient dû l’arrêter, je ne les crois pas fondées. Lydie n’a point de frère pour venger son