vança vers eux, et les remercia de leur promptitude, les larmes aux yeux.
Lorsqu’ils furent tous dans le salon, les questions qu’Elisabeth avoit déjà faites furent réitérées par les autres. Jane leur dit aussi qu’elle n’avoit rien de nouveau à leur apprendre, elle vouloit cependant espérer encore que tout iroit bien ; elle croyoit tous les matins recevoir quelque lettre de son père ou de Lydie, qui expliqueroit la conduite des fugitifs, et annonceroit peut-être leur mariage.
Mistriss Bennet, dans l’appartement de laquelle ils montèrent ensuite, les reçut, comme on pouvoit s’y attendre, avec des lamentations, des regrets, des invectives contre l’infâme conduite de Wikam, des complaintes sur ce qu’elle avoit souffert, sur la manière dont on avoit agi avec elle, blâmant tout, excepté son peu de prévoyance et l’indulgence mal entendue qui étoient cause des fautes de sa fille.