Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/173

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de la modération dans ses espérances, comme dans ses craintes ; et, après être resté avec elle jusqu’à ce qu’on annonçât le dîner, ils la laissèrent exprimer ses sentimens à sa femme de charge qui lui tenoit compagnie pendant l’absence de ses filles.

Quoique son frère et sa sœur eussent jugé qu’elle n’étoit pas assez malade pour garder la chambre, ils ne la pressèrent point cependant de venir se mettre à table avec eux, parce qu’ils savoient qu’elle n’auroit pas la prudence de se taire devant les domestiques, et qu’il valoit mieux qu’il n’y en eût qu’un (auquel on pouvoit recommander le secret) qui fût dans la confidence de tout ce qu’elle craignoit et de tout ce qu’elle espéroit.

Ils furent bientôt joints dans la chambre à manger par Mary et Kitty, qui avoient été trop occupées chacune dans leur appartement, l’une avec ses livres,