Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/178

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fois, il le croyoit léger et étourdi. Depuis cette triste affaire, on a dit qu’il avoit laissé beaucoup de dettes à Meryton, mais j’espère que cela est faux.

— Oh Jane ! si nous avions été moins discrètes, moins réservées ; si nous avions dit tout ce que nous savions de lui ; tout cela ne seroit pas arrivé !

— Peut-être aurions-nous mieux fait, répondit sa sœur, mais il sembloit si injuste de publier ses anciennes erreurs sans savoir quels étoient ses nouveaux sentimens ! Nous avons d’ailleurs agi dans les meilleures intentions.

— Le colonel Forster put-il vous rapporter les propres expressions de Lydie dans le billet qu’elle avoit écrit à sa femme.

— Il l’a apporté pour nous le montrer.

Jane le prit alors dans son portefeuille, et le donna à Elisabeth qui lut ce qui suit.

« Ma chère Harriet,

Vous rirez lorsque vous apprendrez où