Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/18

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lui-même avoit avoué qu’il étoit un excellent frère, et qu’elle lui avoit souvent entendu parler de sa sœur avec une affection qui prouvoit qu’il étoit susceptible de bons sentimens ; que si ses actions avoient été comme le représentoit Wikam, une violation si évidente des droits les mieux établis, le monde en auroit eu connoissance, et que cette vive amitié entre lui et un homme aussi bon que Mr. Bingley, auroit été incompréhensible.

Enfin, elle eut honte d’elle-même, et ne pouvoit penser ni à Darcy, ni à Wikam, sans s’accuser d’avoir été aveuglée, prévenue et ridicule.

— Oh ! que je me suis sottement conduite ! s’écrioit-elle, moi qui me vantois de ma pénétration, qui avois une si haute idée de mon jugement ! moi qui ai souvent regardé avec pitié la généreuse candeur de ma sœur ; qui