Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/192

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qu’il les eût conservées ; ainsi donc il n’y avoit personne qui pût donner de ses nouvelles. Outre la crainte qu’il devoit avoir des parens de Lydie, le mauvais état où étoient ses finances, devoit l’engager à garder un profond secret sur le lieu de sa retraite, car on venoit de découvrir que ses dettes de jeu se montoient à une somme considérable. Le colonel Forster pensoit qu’il faudroit plus de mille livres pour payer ce qu’il devoit à Brighton aux gens de la ville. Mais ses dettes d’honneur étoient encore plus fortes. Mr. Gardiner n’avoit pas jugé convenable de cacher tous ces détails à la famille de Lydie, et Jane les entendit avec horreur. — Qui auroit pu s’attendre à ce que ce fût un joueur ? s’écria-t-elle.

Mr. Gardiner ajoutoit que ses nièces pouvoient espérer de revoir leur père le lendemain. Découragé par le mauvais succès de ses recherches, il avoit cédé aux