son retour du Derbyshire. Elle paroissoit accablée, mais la fuite de Lydie étoit bien suffisante pour motiver sa tristesse.
Mr. Bennet arriva avec son air calme et philosophe ; il parloit aussi peu que jamais, il ne dit pas un mot de l’événement qui l’avoit fait partir, et qui occupoit uniquement toute sa famille. Ce ne fut que dans l’après-dîné, lorsqu’il revint auprès de ses enfans pour prendre le thé, qu’Elisabeth osa enfin entamer ce sujet. Elle lui exprima brièvement le chagrin qu’elle avoit éprouvé de ce qu’il avoit eu à souffrir.
— Ne parlez pas de cela, lui répondit-il. Qui doit souffrir si ce n’est moi ? J’ai fait le mal, je dois le supporter sans me plaindre.
— Ne soyez pas si sévère envers vous-même, mon père.
— Il est si rare que la nature humaine avoue ses erreurs ! Lizzy ! Laissez-moi une