Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/53

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— Mais vous le trouverez, je crois, lorsque je vous raconterai ce qui s’est passé le jour suivant.

Elle parla alors de la lettre, répétant tout ce qu’elle contenoit sur le compte de Wikam. Quel coup pour la pauvre Jane, qui auroit voulu pouvoir traverser la vie sans imaginer que tant de perversité pût exister dans le monde entier. Quel chagrin d’être désabusée ! La justification de Darcy ne pouvoit la consoler d’une telle découverte ; elle fit tout ce qu’elle put pour supposer encore quelque erreur, et chercha à justifier l’un sans accuser l’autre.

— C’est inutile, disoit Elisabeth, vous ne pourrez jamais arranger les choses de manière qu’ils soient tous deux innocens. Choisissez, et contentez-vous d’en justifier un.

— Mais ils ont tous deux tant de qualités !