Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Leur tendre mère partageoit leur douleur ; elle se souvenoit de ce qu’elle avoit souffert elle-même dans un cas pareil, il y avoit vingt-cinq ans.

— Je suis sûre, disoit-elle, que je pleurai au moins deux jours entiers ; quand le régiment du Colonel Millas partit, je croyois que mon cœur se fendroit.

— Je suis bien sûre que le mien se brisera, dit Lydie.

— Si on pouvoit aller à Brighton ? ajoutoit Mistriss Bennet.

— Oh oui ! si on pouvoit aller à Brighton ! Mais papa est si intraitable !

— Quelques bains de mer calmeroient mes nerfs et me rétabliroient tout à fait.

— Et ma tante Phillips est sûre qu’ils me feroient aussi beaucoup de bien, ajoutoit Kitty.

Telles étoient les plaintes, qui re-