Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/65

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pour Mistriss Forster, la joie de Mistriss Bennet et la mortification de Kitty, ne sauroient se dépeindre. Lydie, sans faire aucune attention au chagrin de sa sœur, parcouroit la maison dans un ravissement continuel, demandant des félicitations à tout le monde, parlant et riant avec plus de pétulance que jamais ; tandis que l’infortunée Kitty gémissoit sur son sort, dans des termes aussi peu raisonnables que son accent étoit plaintif.

— Je ne puis comprendre pourquoi Mistriss Forster ne m’invite pas aussi, disoit-elle ; quoique je ne sois pas sa meilleure amie, j’ai tout autant de droits à être invitée que Lydie et encore davantage, puisque j’ai deux ans de plus qu’elle.

En vain Elisabeth s’efforçoit-elle de lui faire entendre raison, et Jane de lui inspirer de la résignation ; elle étoit inconsolable.