Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/78

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des consolations contre un malheur qu’il devoit à sa propre imprudence, dans ces plaisirs que recherchent trop souvent les maris déçus dans leurs espérances.

Il aimoit passionnément la campagne et la lecture, il tiroit de ces deux goûts ses principales jouissances, il en devoit très-peu à sa femme, excepté, lorsque sa sottise et son ignorance étoient poussées si loin, qu’il s’en amusoit. Ce n’est pas en général l’espèce de bonheur qu’un homme doit désirer obtenir de sa femme, mais lorsque tous les autres lui sont refusés, la véritable philosophie, doit savoir tirer parti de ce qui reste.

Elisabeth n’avoit, malheureusement pour elle, jamais été aveuglée sur les torts de son père comme époux ; elle les avoit toujours vus avec chagrin ; mais respectant toutes ses autres qualités