Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Oh ! pour moi, je n’en connois point de plus beau ! mais vous verrez là-haut un plus grand portrait de lui. Cette chambre étoit la chambre favorite de feu mon maître, et les miniatures sont placées là, comme elles l’étoient de son temps ; il les aimoit passionnément.

— Voici, ajouta Mistriss Reynold, le portrait de Miss Darcy lorsqu’elle n’avoit que huit ans. C’est la plus belle personne que j’aie jamais vue ! Et tant de talens ! Elle joue du piano ; elle chante tout le jour ! Il y a, dans la chambre à côté, un nouvel instrument qui vient d’arriver pour elle ; c’est un présent de mon maître.

Les manières douces et agréables de Mistriss Gardiner inspiroient la confiance ; par ses questions et ses observations, elle captivoit celle de Mistriss Reynold qui, soit par vanité soit par attachement, avoit un grand plaisir à parler de son maître et de sa sœur.