Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/97

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dant, je le connois dès l’âge de 4 ans.

C’étoit l’éloge le plus extraordinaire et le plus opposé aux idées d’Elisabeth. Elle n’avoit jamais imaginé que ce fut un homme d’un caractère doux, et sa curiosité fut vivement excitée ; elle désiroit en apprendre davantage, et fut bien aise lorsque son oncle ajouta :

— Il y a peu de gens dont on puisse dire cela. Vous êtes bien heureuse d’avoir un tel maître.

— Oh ! oui Monsieur, je le sais bien. Je chercherois dans le monde entier, sans pouvoir en trouver un meilleur ; mais j’ai toujours vu que ceux qui étoient bons étant enfans, restent bons lorsqu’ils deviennent grands. C’étoit le garçon le plus doux et qui avoit le meilleur cœur possible.

L’étonnement d’Elisabeth étoit extrême. — Est-il possible qu’il soit ainsi ? pensoit-elle.