Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/18

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saurions alors exactement ce que mon oncle a fait pour elle, car Wikam n’avoit pas un sol ; mais nous ne pourrons jamais reconnoître la bonté de mon oncle et de ma tante : la recevoir chez eux, la prendre sous leur protection dans la position où elle s’est mise, sont des sacrifices que des années de reconnoissance ne sauroient acquitter ; si tant de bonté ne la fait pas rentrer en elle-même, elle ne mérite pas d’être heureuse. Quel moment que celui où elle reverra ma tante !

— Il faudra faire tous nos efforts pour oublier ce qui s’est passé ; j’espère et je crois qu’ils seront heureux. Wikam est revenu à de meilleurs sentimens, son consentement d’épouser Lydie en est la preuve ; leur affection mutuelle les affermira dans la vertu, et je me flatte qu’ils vivront d’une manière si sage, si raisonnable, qu’ils feront oublier leur conduite passée.