Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/20

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ses transports étoient aussi violens que ses craintes et son accablement l’avoient jamais été : c’étoit assez pour elle de savoir que sa fille seroit bientôt mariée ; elle n’étoit troublée par aucune inquiétude sur son bonheur à venir, ni affligée par le souvenir de sa mauvaise conduite passée.

— Ma chère Lydie ! s’écrioit-elle, je la reverrai mariée ! Mariée à seize ans, c’est vraiment délicieux ! Mon bon, mon excellent frère ! Je pense qu’il arrangera le tout pour le mieux ! Oh ! que je languis de la revoir ! et ce cher Wikam aussi !… Mais les habits de noces ! Il faut que j’écrive à ma sœur Gardiner pour cela. Lizzy, descendez promptement vers votre père ; demandez-lui combien il veut donner pour son trousseau ? Attendez, j’irai moi-même, ce sera mieux. Sonnez, Lizzy ; que la femme de chambre vienne, je serai bientôt habillée. Ma chère, ma chère Lydie ! comme nous serons