Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/24

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CHAPITRE II.

M. Bennet avoit toujours désiré de pouvoir mettre annuellement quelque argent de côté, pour subvenir aux besoins de ses enfans et de sa femme si elle lui survivoit, mais il ne l’avoit pas pu ; maintenant il le regrettoit plus vivement que jamais, car Lydie n’auroit pas été redevable à d’autres qu’à son père de l’honneur qu’on venoit de racheter pour elle, et la satisfaction d’avoir forcé un des jeunes gens les plus dépravés de l’Angleterre à être son mari, lui auroit appartenu.

Il étoit vraiment affligé d’avoir une si grande obligation à son beau-frère, et étoit bien décidé à chercher les moyens de se décharger le plutôt qu’il pourroit de cette dette.