Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/28

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voir lui assurer une grande chance de bonheur, les vieilles et malignes femmes de Meryton pouvoient encore faire beaucoup de vœux pour son amendement, et pour qu’elle ne fût pas punie trop sévèrement de sa faute dans l’avenir.

Il y avoit plus de quinze jours que Mistriss Bennet gardoit la chambre, mais dès qu’elle eut reçu ces bonnes nouvelles, elle reprit sa place au haut de la table, avec une expression de bonheur et de joie parfaite. Aucun sentiment de honte pour Lydie n’obscurcissoit son triomphe ; le plus ardent de ses vœux, celui d’avoir une fille mariée, alloit être accompli ; et toutes ses pensées, tous ses discours rouloient sur les brillans accessoires d’une noce, les toilettes, les équipages et les livrées. Elle étoit très-occupée à chercher une jolie maison pour sa fille dans le voisinage de Longbourn, et en dédaignoit plusieurs comme mal situées et