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Orgueil

dépend que de lui, il en peut faire ce qu’il veut.

» — Non vraiment, dit Fitz-William, car il n’est point seul chargé de la tutelle de Miss Darcy ; je partage avec lui ce soin.

» — Ah ! et comment vous en acquittez-vous ; êtes-vous un tuteur bien sévère ? Votre pupille vous donne-t-elle beaucoup d’embarras ? Les jeunes personnes à son âge sont souvent difficiles à conduire : et si elle a du caractère de son frère, elle doit aimer à faire sa propre volonté. »

Comme elle parlait, Fitz-William la regardait attentivement, elle s’en aperçut ; et la manière dont il lui demanda pourquoi elle pensait que Mlle Darcy leur pouvait donner de l’inquiétude la convainquit que, sans le savoir, elle avait de quelque manière ou autre approché de la vérité. Elle répondit sur-le-champ :

« Oh ! ne vous effrayez point ; je n’ai jamais entendu mal parler d’elle, et je ne doute point qu’elle ne soit un modèle