lette à lui faire tourner la tête ; qu’elle venait de faire emplette d’une robe nouvelle, d’un parasol délicieux, dont elle eût volontiers fait la description, si elle n’avait été si pressée ; mais Mme Forster l’attendait pour aller au camp. Celles à sa sœur étaient encore moins instructives, car, quoique plus longues, elles contenaient trop de lignes soulignées, pour qu’elles pussent être communiquées au reste de la famille.
Après les premiers quinze jours de son absence, la santé, la tranquillité, l’enjouement, reparurent à Longbourn ; tout y prit un aspect plus riant : les familles qui étaient allées passer l’hiver à Londres, revinrent dans leur terre, et les modes d’été et les fêtes champêtres offrirent quelques distractions. Mme Bennet avait repris sa dolente sérénité ; et vers le milieu de juin, Kitty même était assez bien remise pour entrer dans Meryton sans fondre en larmes, circonstance qui parut d’un si bon augure à Élisabeth, qu’elle lui fit espérer que