Page:Austen - Orgueil et Prevention 2.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
246
Orgueil

principales chambres à coucher étaient maintenant tout ce qu’il leur restait à voir ; dans la première se trouvaient beaucoup de beaux tableaux ; mais Élisabeth, peu connaisseuse en peinture, se serait volontiers mise à regarder quelques paysages au crayon dessinés par Mlle Darcy, si la vue des portraits de famille ne lui eût rappelé que dans ce nombre, il s’en devait trouver un, dont les traits lui étaient connus ; elle le chercha donc et bientôt se vit arrêtée par la plus parfaite ressemblance de M. Darcy, dont tous les traits étaient embellis par ce sourire aimable qu’elle se rappela lui avoir quelquefois vu, lorsqu’il la regardait ; elle demeura quelque temps en contemplation devant ce tableau, et y revint encore avant de quitter la galerie. Mistriss Reynolds leur apprit que ce portrait avait été fait et placé là avant la mort du père.

Il y avait certainement en cet instant dans le cœur d’Élisabeth une sensation qu’elle n’avait pas encore éprouvée ; l’éloge fait de lui par mistriss Reynolds