Aller au contenu

Page:Austen - Orgueil et Prevention 2.djvu/266

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
262
Orgueil

» — Il est vrai, Lizzy, dit sa tante, qu’il n’est pas aussi bel homme que Wickham, ou plutôt, il n’a pas autant de physionomie ; car ses traits sont parfaitement réguliers ; mais d’où vient que vous nous avez parlé de lui d’une manière si peu favorable ? »

Élisabeth s’excusa du mieux qu’elle put.

« Dans Herfordshire je l’avais mal jugé, ajouta-t-elle ; à son voyage de Kent il m’a plu davantage, mais je ne l’avais jamais vu aussi aimable qu’il l’a été ce matin.

» — Si je ne le jugeais que d’après l’impression qu’il m’a faite, continua Mme Gardener, je ne pourrais croire qu’il se fût si mal conduit envers notre pauvre Wickham ; il n’a pas un air dur, au contraire son sourire est aimable, et dans toute sa personne il y a un certain air de noble dignité qui d’ordinaire annonce une belle âme. La bonne dame qui nous a montré le château a fait de lui un si pompeux éloge, que parfois j’étais tentée de rire ; mais je présume qu’il paie