ou à lady Lucas avec civilité ; mais avant qu’elle pût pardonner à leur fille, plusieurs mois s’écoulèrent.
L’impression que cet événement fit sur M. Bennet fut d’une tout autre nature ; c’était une chose, disait-il, amusante pour lui, de voir que Charlotte Lucas, qu’il avait toujours jugé une personne sensée, fût aussi sotte au moins que sa femme, et plus sotte que sa fille.
Hélen avoua que ce mariage lui causait quelque étonnement, mais elle parlait bien moins de sa surprise, que du désir de les voir heureux, et Élisabeth ne lui put persuader que cela n’était guères probable. Kitty et Lydia ne portèrent point envie à Charlotte, M. Colins n’était qu’un ecclésiastique, et tout ce qui les intéressait dans cette affaire, ce fut de la pouvoir conter à leurs amies de Meryton.
Lady Lucas ne fut pas insensible au plaisir de pouvoir, à son tour, vanter à Mme Bennet le bonheur de bien marier une fille ; elle venait à Longbourn plus