Page:Austen - Orgueil et Prevention 2.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
77
ET PRÉVENTION

rire, comme elle l’assurait que cela n’avait point été le cas.

» — Mais qui donc a veillé à votre éducation, qui est-ce qui a dirigé vos études ? sans une institutrice, vous avez dû être cruellement négligées.

» — En comparaison de certaines familles, nous l’avons peut-être été, mais celles qui désiraient s’instruire en ont toujours eu le moyen ; on nous a encouragées à lire, et nous avons eu toute espèce de maîtres ; celles qui voulaient être paresseuses, le pouvaient, il est vrai !

» — Oh ! sans doute, et voilà ce qu’une institutrice sait empêcher. Si j’eusse connu Madame votre mère, je lui aurais sérieusement conseillé d’en prendre une. Il est étonnant à combien de familles j’en ai procuré. Je suis toujours contente d’être utile à une jeune personne ; quatre nièces de Mme Jenkinson ont été par moi merveilleusement placées, et l’autre jour encore j’ai recommandé une jeune personne dont par hasard j’entendis par-