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ORGUEIL

il écrivait, et sans même lever la tête, il leur répondit très-froidement.

« Comme il vous plaira.

» — Pouvons-nous prendre la lettre de mon oncle, pour la montrer à maman ?

» — Prenez tout ce que vous voudrez, et laissez-moi en repos. »

Élisabeth ayant pris la lettre, se rendit avec sa sœur à l’appartement de Mme  Bennet, où se trouvaient en ce moment Mary et Kitty. Après les avoir quelque peu préparées à une bonne nouvelle, la lettre fut lue à haute voix. Mme  Bennet pouvait à peine se contenir ; dès qu’Hélen en vint à l’endroit où M. Gardener parlait du mariage de Lydia comme chose probable, sa joie se manifesta par les expressions les plus vives, et chaque phrase qui suivit ne fit qu’y ajouter encore ; toutes ses craintes, ses souffrances furent oubliées ; l’idée d’avoir dans peu une fille mariée l’absorbait tout entière, et aucun souvenir humiliant ne vint troubler cette joie.

« Ma chère, ma bien-aimée Lydia,