mais les femmes mariées n’ont jamais vous le savez, le temps de tenir de longues correspondances. Mes sœurs peuvent m’écrire, elles n’ont rien de mieux à faire. »
Les adieux de M. Wickham furent bien plus affectueux que ceux de sa femme ; il sourit, il avait l’air gracieux, et dit à tous un mot aimable.
« Il est vraiment bon garçon, dit M. Bennet, dès qu’ils eurent quitté la maison ; il nous sourit, nous fait à tous les yeux doux, et trouve toujours un compliment à nous faire ; j’en suis prodigieusement fier, je défie même sir William Lucas de montrer un gendre plus précieux. »
La perte de sa fille rendit Mme Bennet triste pendant plusieurs jours.
« Je pense souvent, disait-elle, qu’il n’y a rien d’aussi pénible que l’éloignement de ses amis, tout vous paraît sans eux si morne, si désert !
» — Voilà ce que c’est, maman, que de marier ses enfans, repartit Élisabeth ;