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ORGUEIL

tous ses voisins verraient avant elle M. Bingley.

Comme le jour de son arrivée approchait : « Je commence à être fâchée de son retour, dit Hélen à sa sœur ; pour moi seule, ce ne serait rien, je puis le revoir avec une parfaite indifférence ; mais ce m’est une chose bien pénible, d’entendre continuellement parler de lui ; ma mère a de bonnes intentions, je n’en doute point ; mais ni elle, ni personne au monde ne peut savoir, combien ce qu’elle dit me cause du chagrin. Oh ! que je serai heureuse, quand il aura pour toujours abandonné Netherfield !

» — Je voudrais pouvoir vous donner quelque consolation, répondit Élisabeth ; mais cela m’est impossible, vous devez le sentir, et la ressource ordinaire de prêcher la patience à ceux qui souffrent, m’est ici refusée ; car vous en avez toujours plus que tout autre. »

M. Bingley arriva ; Mme Bennet par l’entremise des domestiques en fut des