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ORGUEIL

lequel des années de bonheur ne devaient offrir nulle compensation, reçut bientôt après un grand soulagement, lorsqu’elle remarqua combien la beauté de sa sœur avait ranimé l’admiration de Bingley. D’abord, il lui parla peu, mais chaque instant semblait l’attirer davantage vers elle : il la trouva aussi belle que le premier jour qu’il l’avait vue ; aussi naturelle, aussi aimable, mais un peu moins parlante. Hélen s’efforçait de ne laisser apercevoir en elle aucun changement ; elle croyait même discourir tout autant qu’autrefois ; mais avec un esprit si préoccupé, le moyen qu’elle s’aperçût toujours de son silence ?

Quand ces Messieurs se levèrent pour prendre congé, Mme  Bennet n’oublia pas son projet d’invitation ; ils furent donc conviés à dîner pour le jeudi de la semaine suivante.

« Vous me devez en effet une visite, M. Bingley, ajouta-t-elle ; car l’hiver dernier, avant votre départ pour Londres, vous me promîtes qu’aussitôt après votre