Page:Austen - Orgueil et Prevention 3.djvu/190

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
186
ORGUEIL

que cette nouvelle va causer à toute ma bonne famille ! »

Alors elle se hâta d’aller joindre sa mère, qui avait à dessein rompu la partie et s’était retirée avec Kitty dans son cabinet.

Élisabeth étant demeurée seule, put se livrer à son aise aux plus douces réflexions, et sourit en songeant à la facilité avec laquelle s’était enfin terminée une affaire, qui naguère leur avait causé tant de regrets et d’inquiétude.

« Et voilà à quoi aboutit, après tout, la prudente circonspection de son amie, la fausseté, les artifices de ses sœurs ! » s’écria-t-elle.

Bientôt elle fut jointe par Bingley, dont la conférence avec M. Bennet avait été courte mais importante.

« Où est votre sœur ? dit-il en entrant.

» — Avec maman ; mais je crois bien qu’elle ne tardera pas à descendre. »

Il ferma alors la porte, et s’avançant